Chaque jeudi, Françoise et Clara vont au marché ppour rencontrer et discuter avec chacune des mamans.
Voici des nouvelles de huit d’entre elles.
Cécile se porte bien. Le plus difficile est de venir de chez elle jusqu’au marché : elle doit prendre 3 bus.
Béna a des difficultés pour s’approvisionner car la petite gare où elle s’approvisionnait a été saccagée lors des évènements du 20 Octobre. Bilan : elle doit faire 20 kilometres pour acheter sa marchandise ! Mais son activité fonctionne correctement, et elle déclare s’en sortir correctement.
Maribelle travaille sur le Beach de Brazzaville (le long du fleuve Congo). Elle explique qu’avec l’arrivée des congolaises de la RDC, la concurrence sur place est vive, alors il ne faut surtout pas être en rupture de stock.
Elle a décidé de vendre les meilleurs produits de la saison – mangues, champignons, asperges. Elle fait ses achats très tôt, et dès 6h du matin, elle est au Beach.
Joëlle. Pour elle, l’activité fonctionne très bien. Elle vend du pétrôle et son commerce profite des délestages électriques incessants que subit Brazzaville. Elle a le projet d’ouvrir une alimentation l’année prochaine.
Elaine. Son petit frère a été arrêté lors de la marche pacifique du 20 octobre, ce qui l’a bouleversée, d’autant que l’administration demande la somme de 250000F (375 €) pour le libèrer. Ses affaires ne vont pas très fort, et le moral n’est pas au mieux. Mais elle a décidé d’aller à Pointe- noire pour avoir de meilleurs prix.
Aline vendait au marché de PK (la petite gare dévastée). Mais comme les trains ne s’arrêtent plus, les clients se font rares. Alors, tant bien que mal, elle se bat pour écouler ses produits.
Dorothée fait un peu de tension, et cela lui rend la vie pénible. Il faut penser à la période très troublée que viennent de vivre les habitants de Brazzaville. Avec le calme retrouvé sur le marché, les affaires ont un peu repris et finalement, elle conclue en disant que finalement « tout ne se passe trop mal ».
Béatrice se porte très bien. Son activité roule bien, malgré la police et les taxes sans fondement qui rythment la vie du marché.