Retour sur la séance très importante du 31 août.
Les 13 femmes étaient toutes présentes pour participer à cette session sur la gestion de stock. C’est un problème très important et qu’il faut aborder rapidement.
Que se passe-t-il généralement ? Quand une femme emprunte 50 ou 100 000 F via un microcrédit, elle se trouve à la tête d’une petite somme qu’elle utilise, dans un premier temps, pour acheter une plus grosse quantité de stock. Qu’elle vend généralement sans difficulté.
Et la voilà alors quelques jours plus tard, à la tête d’une somme plus importante, avec un sentiment de potentielle richesse. Seulement voilà, sur cette somme, seule une toute petite partie revient à son activité et donc à elle-même. Or, comme ces femmes sont pauvres et généralement endettées, il est pour elles, souvent bien tentant de payer l’école des enfants ou de rembourser quelques dettes. Ce qu’il ne faut pas faire, en tout cas pas à ce moment là.
Donc, aujourd’hui la formation avait pour sujet le cas de Marguerite.
Marguerite a 50 000 F (le microcrédit de FAFA) pour recommencer une activité. Avec cela, elle achète 2 sacs de foufou (farine de manioc) soit 50 000 F. Elle emprunte 10 000 F à son compagnon pour payer le transport du foufou jusqu’au marché, le prix du moulin, la taxe, la location de la table, les emballages et les boites pour mesurer. Les ventes se passent bien et à la fin de la semaine, elle a 87 000 F. Ce vendredi soir, elle ne peut pas se contenir de joie ! Elle achète un beau poisson frais (5 000 F), des sandales pour les enfants (3000F), un tissage (5 000 F). Le samedi, elle fait son grand marché : 5 000F. Comme elle a de l’argent, elle paie la location de la maison (15 000 F) et rembourse les 10 000 F empruntés lundi. Seulement voilà, une mauvaise surprise l’attend lundi.
Les mamans ont travaillé en groupe avec l’aide de Clara et de Françoise, puis ont fait des calculs sur le tableau pour comprendre ce que Marguerite a gagné et ce qu’elle a perdu.
Il semble que toutes les mamans ont bien compris le raisonnement, et les conséquences d’une mauvaise gestion du stock. Mais cet apprentissage, facile sur le plan théorique, se confronte à une réalité où la pauvreté et la précarité poussent à prendre des risques.
A suivre, Et bon courage aux mamans.