Depuis plus de deux semaines, la vie à Brazzaville s’est arrêtée. L’élection présidentielle (a ravivé des tensions facilement explicables dans ce pays gouverné depuis plus de 30 ans par le même président, Denis Sassou-Nguesso, période qui a été marquée par la guerre civile à deux reprises, laquelle a fait un grand nombre de victimes, a laissé un pays dévasté avec une population traumatisée.
Si l’on en croit les résultats officiels, le président actuel aurait été réélu avec 60% des voix, mais ces résultats sont largement contestés par l’opposition qui dénoncent des trucages.
Aujourd’hui, mardi 29 mars, est une journée où l’opposition a déclaré « Brazzaville, ville morte », et demande à la population de marquer sa désapprobation en restant totalement chez elle.
Voilà en tout cas qui explique pourquoi, depuis plus de trois semaines, il ne se passe plus rien à la Maison des femmes de Bacongo, car tout le monde vit dans l’angoisse et la peur. Il était impossible dans ce contexte d’organiser la première session de formation prévue le 15 mars pour le quatrième groupe de femmes à être bénéficiaires de nos formations.
En attendant, espérons que la raison l’emportera et que le pouvoir en place et l’opposition trouveront enfin un arrangement politique acceptable qui ne passe surtout pas par de nouvelles violences.
Paris, le 29.03.2016