La situation reste très instable, à tel point que notre équipe de Brazzaville a reporté pour encore quelques jours le début de la quatrième série de formation. Depuis presque un mois, la ville vit au ralenti, les échanges au marché sont limités, les militaires sont partout dans les rues, la tension règne, et certaines femmes, suivant les endroits où elles habitent, refusent de sortir car elles ont peur.
La Maison est située au sud de Brazzaville, quartier toujours très surveillé par temps d’insurrection. Néanmoins, de nombreuses femmes passent à la Maison, et discutent entre elles ou avec l’équipe.
De plus, tous les lundis, faute de session de formation, Françoise invite des femmes parmi les futures formées à venir s’entretenir avec des « anciennes », qui parlent de leur expérience, de leurs découvertes, et infusent par le récit de leur expérience une valeur positive et motivante à la formation. L’équipe a d’ailleurs décidé de noter toutes les informations émises par les « anciennes » lors de ces entretiens/discussions afin de nous faire parvenir ces informations que nous pourrons certainement exploiter.
La vie continue à la Maison des femmes de Bacongo, malgré des conditions politiques calamiteuses et la promesse d’un avenir bien incertain. Quant à nous, nous pensons d’autant plus important de continuer notre action en solidarité avec ces femmes (et toutes celles) qui subissent les contrecoups économiques et personnels de ces violentes tensions.
Plus d’infos sur RFI (18/04/2018), RFI (20/04/2018) et Le Monde International du 6 Avril 2016