Nicole vit avec le père de ses enfants. Ce dernier a du travail de manière épisodique et l’activité de Nicole, vendeuse sur le marché, ne lui rapporte pas grand-chose La famille vit de très peu, au jour le jour.

Nicole a déjà quatre enfants quand elle met au monde des jumelles.  Une des deux petites filles tombe rapidement malade et son état nécessite la prise d’antibiotiques. Seulement voilà, ses parents n’ont pas 17500FCFA  -soit 27 €-  sous la main. Et le temps qu’ils cherchent cet argent, il est trop tard. La petite fille est morte, pour 27 €.

Il n’y a pas de mots pour dire l’injustice de cette situation.  Et pourtant, cette situation, pour dramatique qu’elle soit, n’en est pas moins courante à Brazzaville, car, au Congo-Brazzaville, il n’y a aucune sécurité sociale et le système de santé est déficient.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là et il faut saluer ici le courage de cette femme.

Encore éprouvée par son malheur, Nicole réfléchit et décide qu’elle ne veut plus jamais se retrouver dans une situation aussi terrible, qu’il est temps pour elle d’agir  et de gagner un peu d’argent pour améliorer sa vie et celle de sa famille. Au cours de ses recherches, elle rend visite à sa belle-sœur qui vend des tomates sur le grand marché Total à Bacongo. Sur son chemin, elle croise la Maison des femmes et entre. Elle commence sa formation très prochainement. Elle participera à la 6ème session du dispositif de formation que nous organisons.

Nicole veut développer une activité de vente de pastèques car c’est un produit très demandé. Et il se trouve qu’on en cultive beaucoup dans son village natal.

On ne peut que saluer son énergie et son courage. Et bien sûr l’accompagner du mieux que nous pourrons afin que, plus jamais, elle ne soit aussi démunie devant la brutalité de la vie.

Souhaitons-lui bonne chance et promettons de soutenir sa décision au mieux de nos compétences.