Ce lundi 24 février, malgré la pluie, les 12 femmes sont présentes. C’est la deuxième fois qu’elles se retrouvent. Elles sont toutes de bonne humeur.

Pour commencer à discuter sur la difficulté qu’il y a à gérer un budget familial séparément du budget de l’activité commerciale, Françoise B. propose à chacune d’entre elle de répondre aux questions d’un court QCM, ce qui permettra de discuter de la séparation des dépenses liées à la famille et de celles liées à l’activité.

Les femmes ont toutes participé et très justement répondu sans hésitation. D’après Françoise B., toutes ont trouvé ce travail intéressant. Elles ont pu discuter de ces problématiques, d’autant que Françoise qui est assistante sociale depuis si longtemps les connaît bien. Elle sait aussi combien il est difficile d’attirer l’attention des femmes sur le sujet.

Donc elles sont donc d’accord pour dire que c’est mieux de séparer, et pourtant aucune d’entre elles n’a deux porte-monnaie !

Les « mamans » ne se voient pas comme des entrepreneuses, des commerçantes, mais comme des « mamans » à qui il revient le devoir de « pourvoir » aux besoins de la famille. Certes leur mari ou compagnon, quand elles en ont un, les aide, mais on considère normal que les rentrées de l’homme ne soient pas régulières, et en revanche les « mamans » se doivent d’être là pour parer. C’est ainsi que souvent les femmes qui sont sur le marché sont les piliers économiques de la famille et qu’elles disposent pas totalement de l’argent qu’elles gagnent.

Ajoutons à cela qu’elles ne savent pas quel est leur bénéfice, ce qui serait le cas échéant à apporter au revenu familial.

A la fin de la réunion, les femmes sont d’accord sur le fait qu’il faut bien deux porte-monnaie, que c’est plus facile de savoir ce que l’on dépense ainsi pour la famille ou l’activité. Françoise est contente même si elle sait qu’il ne suffit pas d’être convaincu d’une chose pour la mettre immédiatement en pratique.

A suivre.