Septembre 2016 – Ballade dans les marchés de Brazzaville avec Clara

Tous les jeudis, Clara et Françoise vont à la rencontre des femmes bénéficiaires de la formation en cours (série 4).

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Vendeuse sur le marché, un métier qui peut être physiquement très difficile.

Voici un extrait des comptes-rendus de Clara

Le jeudi 1er septembre, Françoise et moi avons travaillé ensemble, et nous avons rendu visite à Adèle M., Aline V. et Ella B. , qui participent à la formation en cours.  

Adèle vend des divers produits tels que l’huile de palme, pâte d’arachide, diverses huiles. Elle raconte que l’aide offerte par FAFA a été vraiment la bienvenue car elle n’arrivait plus à travailler avec les fournisseurs des bidons d’huile de palme qui d’ailleurs subissent une crise. Mais malgré la crise, elle réussit pour l’instant à s’en sortir.

Aline et Ella travaillent dans le même domaine : les friperies. Depuis peu, elles ont toutes les deux changer la manière de vendre à cause de ce qu’elles appellent la  » crise financière ». Donc elles livrent (d’abord), et ensuite elles vont se faire payer le soir, à partir de 16h. Toutes les deux sont d’accord pour dire que le crédit de FAFA est vraiment arrivé à temps et que la formation les aide à faire attention.

Le jeudi 8 septembre, j’ai travaillé seule et suis allée à Bifouiti pour rendre visite à Padauline, Talvani et Yolande.

Padauline vend normalement au marché de Bouro, mais ce jeudi elle était au marché de Bifouiti. En effet, elle venait juste d’acheter un nouveau ballon (ballot) de serviettes qu’elle comptait vraiment finir en 5 à 6 jours. Une de ses amies lui a proposé de lui céder sa table (une bonne table) pour vendre et elle a bien vendue. Juste en face de la table, il y a un arrêt de bus qui part  vers l’intérieur du pays. Maintenant, elle est contente de son activité de friperie et elle m’a confié avoir trouvé une place au marché Total où elle va ajouter la vente de plastiques car elle a fait assez d’économies pour essayer de se développer.

Talvani vend aussi de la friperie au marché de Bifouiti mais elle s’en sort difficilement car elle est vraiment à l’intérieur du marché, quand les clients arrivent juste sur l’avenue où passent les véhicules. Mais pour l’instant, elle dit que « ça va ».

Yolande vendait au marché de Bouro du charbon, mais cela fait 2 semaines qu’elle est au marché de Bifouiti. Le gouvernement a en émis une loi interdisant le passage des véhicules qui transportent les bois de chauffe et les charbons en provenance du Pool*, donc elle ne peut plus transporter de tels produits.
Son activité rencontrant un grave problème d’approvisionnement, elle est contrainte d’aller de marché en marché pour chercher de quoi vendre. Comme actuellement, c’est la période des champignons, elle s’est lancée dans cette activité. Elle espère qu’il y aura assez de pluie pour qu’elle puisse bien vendre, et ainsi ajouter des mangues sur sa table.
*Le Pool est un département situé au sud-est du pays. Ce département est traditionnellement connu pour être en opposition au Président actuel et à sa famille, lesquels sont au pouvoir depuis 1972.  Ceci explique sans doute la dernière loi émise comme les producteurs de charbon et de bois de chauffe, d’autant qu’une réélection très controversée vient d’avoir lieu.                                             

Le jeudi 15 septembre, j’ai de nouveau rencontré Aline.
Aline a été très éprouvée par la mort de sa grande sœur, qui est morte mystérieusement – toute la famille trouve que cette mort n’est pas normale.
Je lui ai demandé si elle continuait à vendre, elle a répondu par un « oui » en me disant: « si je ne vendais pas ou trouverai-je de quoi faire la cotisation ? » Donc je dois vendre et aussi venir à la formation.

 

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